Sunday, December 30, 2007
formule n°5 de George Gurdjieff
Souviens toi que tu es venu ici parce que tu as compris la nécessité de lutter contre toi-même
- uniquement contre toi-même.
Remercie donc quiconque t'en fournit l'occasion.
Wednesday, December 26, 2007
Monday, December 24, 2007
Sunday, December 23, 2007
Saturday, December 22, 2007
WHITMAN
Pied sûr, coeur léger, j’attaque la piste ouverte,
Suis libre, en bonne santé, le monde est devant moi,
la longue piste brune s’étire où je veux qu’elle me conduise.
A partir d’aujourd’hui, je n’attends plus la bonne fortune ; la bonne fortune, c’est moi !
J’ai fini de me plaindre, fini de tergiverser, j’ai fini d’avoir besoin de ceci ou cela
Terminé le petit monde des récriminations, des bibliothèques, des critiques chagrines,
Sans faiblesse ni grief, j’avance à découvert sur la piste.
A compter de la minute présente je me baptise moi même délié des bornes et des lignes imaginaires,
Allant ma pente, indépendance totale et absolue,
Écoutant certes les autres, réfléchissant à ce qu’ils disent,
Méditant, questionnant, accueillant, considérant,
En toute gentillesse mais , volonté inébranlable, sans plus jamais me sentir lié à aucune contrainte
J’aspire l’espace par grandes gorgées,
A moi l’est, à moi l’ouest, à moi le nord, à moi le sud !
Je ne me savais pas si grand, si bon,
Je n’avais pas conscience de tout ce trésor en moi.
Tout me parait beau,
Aux hommes et aux femmes, je ne me lasse pas de répéter
Je vous rendrai tout le bien que vous m’avez fait.
Allons donc ! voyageur inconnu viens avec moi !
Plus jamais tu ne te lasseras de ton voyage,
La terre n’est jamais lasse.
Oui mais ne te décourage pas, avance, les secrets divins sont bien enveloppés,
Je te jure qu’il existe des secrets divins dont nos mots sont incapables de dire la beauté.
Allons ! on ne s’arrête pas en route,
Douceur de trésors secrets ou amitié du lieu, on ne s’arrête pourtant pas,
Calme du havre, tranquillité des eaux, on ne jette nulle part l’ancre,
Hospitalité des environs, on a tout juste le droit d’en jouir un petit peu en passant.
Allons ! Il nous faut des tentations plus fortes
Traverser des mers vierges et sauvages
Allons ! à l’assaut du pouvoir, de la liberté, de la terre, des éléments,
De la santé, des défis, de la gaieté, de l’estime de soi, de la curiosité ;
Allons, trêve de formules !
Assez de vos formules, prêtres matérialistes aux yeux de taupe !
Il empeste, le cadavre, il encombre le passage ! Vite, à la fosse, sans tarder !
Allons ! oui mais écoutez bien !
Pour voyager avec moi il vous faudra sang, tendons, endurance de premier ordre,
Pour affronter l’épreuve il vous faudra au premier chef courage et santé,
Inutile de prendre le départ si vous n’êtes pas en votre meilleure forme
N’ont intérêt à s’aligner que ceux qui ont la résolution doucement vissée au corps
Ni, les malades, ni les buveurs de rhum, ni les déliquescents vénériens n’ont cours ici !
Écoutez moi ! Je suis honnête avec vous,
Fini le temps des prix faciles ! Je vous offre, moi, des récompenses nouvelles, dures à gagner,
C’est ça ce qui vous attend
Venez donc, qui que vous soyez ! homme ou femme, venez donc !
Plus question de dormir, de faire joujou dans cette maison que vous avez construite ou fait construire !
Sortez de cette sombre prison, sortez de derrière votre écran !
Pas la peine de protester, j’ai tout vu, je montre tout.
Retournez vous sur vous même qui n’êtes pas mieux que les autres,
Derrière la façade des rires, des bals, des dîners, des soupers,
Sous les robes, les parures, tout au fond de ces visages lavés et pomponnés,
Voyez le silencieux dégoût, le désespoir.
Bien habillé en toute circonstance, visage affable, buste droit, et sous les clavicules, la mort, et sous les os du crâne, l’enfer,
Et sous le coutil et sous les gants, et sous les fanfreluches et sous les fleurs artificielles
Observant respectueusement l’étiquette, n’exprimant pas une seule syllabe de son cru,
Parlant de tout et de rien, jamais de soi !
Allons ! A travers conflits et guerres !
Pas question de se soustraire au but désigné !
Les luttes anciennes ont-elles abouti ?
Ou est le succès ? Vous même ? votre maison ? La nature ?
Mon cri à moi est un cri de guerre, j’allume la rébellion active
Il faut être bien armé quand on m’accompagne,
il faut se préparer au jeûne, à la pauvreté, à la colère des ennemis, aux trahisons.
Allons ! La piste est devant nous !
Elle est sûre- je l’ai prise- mes propres pieds l’ont essayée- ne lambinez plus !
Laissez inachevé ce que vous écriviez sur votre pupitre, laissez le livre clos sur son rayon !`
Laissez les outils sur l’établi ! Laissez l’argent ne pas se gagner !
Laissez l’école à sa place ! N’écoutez pas l’appel du professeur !
Laissez le prédicateur sermonner dans sa chaire ! Laissez l’avocat plaider au barreau, laissez le juge édicter la loi.
Camerado, voici ma main !
Plus précieux que l’argent, je vous offre mon amour,
Mieux que sermons ou droit, tenez, je m’offre moi même.
Et vous, vous offrez vous à moi ? Allez vous voyager avec moi ?
Resterons nous ensemble toute notre vie ?
Suis libre, en bonne santé, le monde est devant moi,
la longue piste brune s’étire où je veux qu’elle me conduise.
A partir d’aujourd’hui, je n’attends plus la bonne fortune ; la bonne fortune, c’est moi !
J’ai fini de me plaindre, fini de tergiverser, j’ai fini d’avoir besoin de ceci ou cela
Terminé le petit monde des récriminations, des bibliothèques, des critiques chagrines,
Sans faiblesse ni grief, j’avance à découvert sur la piste.
A compter de la minute présente je me baptise moi même délié des bornes et des lignes imaginaires,
Allant ma pente, indépendance totale et absolue,
Écoutant certes les autres, réfléchissant à ce qu’ils disent,
Méditant, questionnant, accueillant, considérant,
En toute gentillesse mais , volonté inébranlable, sans plus jamais me sentir lié à aucune contrainte
J’aspire l’espace par grandes gorgées,
A moi l’est, à moi l’ouest, à moi le nord, à moi le sud !
Je ne me savais pas si grand, si bon,
Je n’avais pas conscience de tout ce trésor en moi.
Tout me parait beau,
Aux hommes et aux femmes, je ne me lasse pas de répéter
Je vous rendrai tout le bien que vous m’avez fait.
Allons donc ! voyageur inconnu viens avec moi !
Plus jamais tu ne te lasseras de ton voyage,
La terre n’est jamais lasse.
Oui mais ne te décourage pas, avance, les secrets divins sont bien enveloppés,
Je te jure qu’il existe des secrets divins dont nos mots sont incapables de dire la beauté.
Allons ! on ne s’arrête pas en route,
Douceur de trésors secrets ou amitié du lieu, on ne s’arrête pourtant pas,
Calme du havre, tranquillité des eaux, on ne jette nulle part l’ancre,
Hospitalité des environs, on a tout juste le droit d’en jouir un petit peu en passant.
Allons ! Il nous faut des tentations plus fortes
Traverser des mers vierges et sauvages
Allons ! à l’assaut du pouvoir, de la liberté, de la terre, des éléments,
De la santé, des défis, de la gaieté, de l’estime de soi, de la curiosité ;
Allons, trêve de formules !
Assez de vos formules, prêtres matérialistes aux yeux de taupe !
Il empeste, le cadavre, il encombre le passage ! Vite, à la fosse, sans tarder !
Allons ! oui mais écoutez bien !
Pour voyager avec moi il vous faudra sang, tendons, endurance de premier ordre,
Pour affronter l’épreuve il vous faudra au premier chef courage et santé,
Inutile de prendre le départ si vous n’êtes pas en votre meilleure forme
N’ont intérêt à s’aligner que ceux qui ont la résolution doucement vissée au corps
Ni, les malades, ni les buveurs de rhum, ni les déliquescents vénériens n’ont cours ici !
Écoutez moi ! Je suis honnête avec vous,
Fini le temps des prix faciles ! Je vous offre, moi, des récompenses nouvelles, dures à gagner,
C’est ça ce qui vous attend
Venez donc, qui que vous soyez ! homme ou femme, venez donc !
Plus question de dormir, de faire joujou dans cette maison que vous avez construite ou fait construire !
Sortez de cette sombre prison, sortez de derrière votre écran !
Pas la peine de protester, j’ai tout vu, je montre tout.
Retournez vous sur vous même qui n’êtes pas mieux que les autres,
Derrière la façade des rires, des bals, des dîners, des soupers,
Sous les robes, les parures, tout au fond de ces visages lavés et pomponnés,
Voyez le silencieux dégoût, le désespoir.
Bien habillé en toute circonstance, visage affable, buste droit, et sous les clavicules, la mort, et sous les os du crâne, l’enfer,
Et sous le coutil et sous les gants, et sous les fanfreluches et sous les fleurs artificielles
Observant respectueusement l’étiquette, n’exprimant pas une seule syllabe de son cru,
Parlant de tout et de rien, jamais de soi !
Allons ! A travers conflits et guerres !
Pas question de se soustraire au but désigné !
Les luttes anciennes ont-elles abouti ?
Ou est le succès ? Vous même ? votre maison ? La nature ?
Mon cri à moi est un cri de guerre, j’allume la rébellion active
Il faut être bien armé quand on m’accompagne,
il faut se préparer au jeûne, à la pauvreté, à la colère des ennemis, aux trahisons.
Allons ! La piste est devant nous !
Elle est sûre- je l’ai prise- mes propres pieds l’ont essayée- ne lambinez plus !
Laissez inachevé ce que vous écriviez sur votre pupitre, laissez le livre clos sur son rayon !`
Laissez les outils sur l’établi ! Laissez l’argent ne pas se gagner !
Laissez l’école à sa place ! N’écoutez pas l’appel du professeur !
Laissez le prédicateur sermonner dans sa chaire ! Laissez l’avocat plaider au barreau, laissez le juge édicter la loi.
Camerado, voici ma main !
Plus précieux que l’argent, je vous offre mon amour,
Mieux que sermons ou droit, tenez, je m’offre moi même.
Et vous, vous offrez vous à moi ? Allez vous voyager avec moi ?
Resterons nous ensemble toute notre vie ?
Friday, December 21, 2007
Subscribe to:
Posts (Atom)