Sunday, July 20, 2008

Une même intention sous une autre forme.


Fondée vers 1100, dans le diocèse de Poitiers, Bellefontaine a dépendu successivement du diocèse de Maillezais en 1317, de la Rochelle en 1648 et d'Angers depuis 1802. Les moines qui s'y succédèrent furent de divers ordres : Bénédictins, des origines jusqu'en 1642 ; Feuillants, jusqu'en 1790 ; Cisterciens-Trappistes depuis 1816.

la croisée de l'Anjou, de la Bretagne et du Poitou, Bellefontaine est née au pays des Mauges, témoin d'un XIème siècle de sang et de fer. Un ruisseau laisse trace d'un Hermitte au vallon du Beuvron et, vers 1010, s'élève une chapelle. L'eau est ici abondante. Avec le christianisme, la fontaine de Bel est dédiée à Notre-Dame de Belle-Fontaine. Au carrefour de l'ancienne voie romaine Poitiers-Nantes et du grand chemin de Chemillé à Mortagne-sur-Sèvre, les voyageurs s'arrêtent près de la source et profitent de l'accueil des moines. Un probable prieuré annonce bientôt, vers 1120, l'existence d'une abbaye bénédictine. Nous trouvons mention du premier abbé, Pierre Ier, dont l'existence nous est connue par un texte de Pétronille de Chemillé, sans doute sa parente, qui succéda à Robert d'Arbrissel comme première abbesse de Fontevraud. Les deux fondations, tout en étant d'Anjou, sont restées sous la mouvance des évêques de Poitiers. Il s'y ajoutera pour Bellefontaine la protection de la maison de Thouars et celle de l'évêque de Nantes. Alliances nécessaires à la fragile fondation pour se garantir de la fougue conquérante et brutale du comte Foulques Nerra (987-1040), le fondateur de la Province d'Anjou. Le fief de Bellefontaine, terre de Renaud Torench - dit aussi le Thuringien - sera remis à son fils Renaud, évêque d'Angers. Terre de l'évêque d'Angers, les moines resteront de Poitiers. La frontière diocésaine chevauche le tracé de leur fief et marque le signe d'unerésistance. Cette volonté d'indépendance se vérifiera tout au long des siècles aux Marches d'Anjou-Poitou.

Il semble que, dès le commencement, la communauté ne dépassa guère une douzaine de moines à part une éphémère expansion au XIIème siècle, avec l'essai de fondation de l'abbaye du Perray, près d'Angers. Le monastère possédait une église reconnue comme l'une des plus belles de l'Anjou, et il était alors entouré de fortifications dont il reste aujourd'hui de solides contreforts en granit.

deambule.JPG (12165 octets) La communauté compte 32 moines. Héritiers d'une tradition quasi ininterrompue de 1000 ans, ils s'efforcent de rester insérés dans cette longue tradition, tout en demeurant à l'écoute des appels de notre temps.

6 comments:

Anonymous said...

Ave Mille-Fontaines...
Un beau lieu de Source.
J-P Gepetto

Madeleine said...

De belles abbesses aussi ?

Madeleine said...
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fishfish said...

Je ne sais pas, je serai cloitrer.

Madeleine said...

Dans un cloître à la végétation luxuriante ou dans une cellule sombre et fraîche ?

Ce fut en 1893 une Ecole d'Agriculture aux oeuvres agricoles florissantes, grâce au dur labeur vécu comme une prière par ces moines.

Sur leurs traces, défricheur méritant...

fishfish said...

Eudier mon cloitre pour comprendre comment en sortir