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Sunday, January 4, 2009

Friday, September 26, 2008

The Ballad Of The Skeletons

Il y a une éternité maintenant Allen Ginsberg enregistrait pour la postérité un album de poésie intitulé The Ballad of Skeletons en compagnie de Paul McCartney et de Philip Glass. Quelques années plus tard et deux ans avant sa mort, sur une scène londonienne, l'un des personnages essentiels de la beat generation, se faisait assister d'un guitariste obscur, membre d'un groupe oublié de Liverpool, pour l'accompagner dans sa diatribe contre l'Amérique puritaine, militariste, arc-boutée sur les valeurs familiales et antigay. Cet enregistrement assez exceptionnel dans son genre témoigne de la vigueur d'une poésie peu prisée en Europe : politique, engagée, révolutionnaire et hautement mélodique.
Aujourd'hui, Ginsberg est mort et coincé entre Burroughs et Kerouac dans les manuels d'histoire beat. Mc Cartney toujours vivant (encore que...) peine à faire croire qu'il a été l'espace d'une soirée plus politique que son comparse à lunettes.

Cette version de La balade des squelettes, emballée en moins de 7 minutes, reste un témoignage rarement égalé (Sonic Youth accompagnant Burroughs peut-être, Lou Reed lisant Edgar Allan Poe, sûrement pas) de l'alliance pourtant évidente de la musique pop et de la poésie. Leo Ferré s'essaiera à mettre Baudelaire en musique. Murat reprendra le flambeau quelques années plus tard, mais sans parvenir à se défaire d'un certain faisandage. On n'entend pourtant rien ici qu'une évidence : la poésie est faite de mots, de sons et d'idées qui vont bien ensemble.
Les Beats sont les seuls à avoir rendu le mot CIA super-tendance, à avoir fait swinguer les "multinationales", le "fascisme" et les "shoots" avec élégance. Rien que pour ça, ils méritent un mausolée à ciel ouvert.